4 octobre 2023
Mélusine Simon a récemment défendu les couleurs de la coiffure belge lors du dernier EuroSkills, le prestigieux championnat européen des métiers qui se tenait cette année à Gdańsk, en Pologne. Mélusine a terminé à une très honorable 6e place sur 21 participant·e·s, et repart avec une médaille d’excellence. Nous avons demandé à cette talentueuse coiffeuse d’Etterbeek de nous faire part du bilan qu’elle dresse de cette aventure. Car l’EuroSkills n’était que le point d’orgue d’un long et passionnant parcours.
Es-tu contente de ta sixième place ?
Mélusine Simon : « Absolument ! C’est un beau résultat et aussi un peu la place à laquelle je m’attendais. Je suis très fière de moi. »
Pour toi, l’aventure a commencé il y a plus d’un an, quand tu as remporté le championnat belge des métiers. Un peu plus tard, tu as été sélectionnée pour représenter notre pays à l’EuroSkills. Que retiens-tu surtout de cette expérience hors du commun ?
Mélusine Simon : « Je pense que c’est avant tout la formation poussée que j’ai pu suivre. L’encadrement et le soutien dont j’ai bénéficié pendant cette préparation étaient aussi incroyables. Les formateurs de Febelhair qui m’ont accompagnée — Thomas Laslo, Loredana Danese, Robert Van Dongen et Teresa Lupo — m’ont transmis énormément de connaissances. Je leur serai à tout jamais reconnaissante, à eux et à Febelhair, pour tout ce qu’ils ont fait pour moi ! »
Ce fut sans doute une période très intense… ?
Mélusine Simon : « Ça, c’est sûr ! Une fois par semaine, j’allais au centre de formation Coach de Forest pour m’exercer, mais j’en ressortais toujours avec plusieurs tâches à effectuer pendant la semaine dont je devais envoyer des photos. À côté de cela, j’avais encore mon travail au salon et je donnais des formations pour mon employeur, Sanké. Ça a donc été une période trépidante. Mes coachs m’ont demandé de ne pas trop m’entraîner en plus à la maison afin de garder et d’économiser mon énergie : un sage conseil ! Mais en même temps, ma motivation de continuer à apprendre et à m’entrainer pour la compétition était si grande que mon énergie semblait presque inépuisable. Je ne l’ai donc pas toujours ressenti comme une charge, mais après coup, c’était une bonne chose qu’ils aient essayé d’un peu me réfréner. »
Quelle est la chose la plus importante que tu aies apprise pendant ce parcours ?
Mélusine Simone : « J’ai beaucoup appris sur les chignons. Je n’y connaissais pas grand-chose, donc c’était intéressant d’apprendre. Pour le reste, j’ai pu perfectionner mes connaissances techniques en général. J’ai par exemple appris comment personnaliser mon travail. En dehors de cela, cette expérience m’a une fois de plus confirmé que j’adore mon métier. Et j’ai l’impression que cette expérience m’a rendue beaucoup plus mature. »
Comment s’est passé la compétition en Pologne ? Pas trop de stress ?
Mélusine Simon : « Il y a quand même toujours du stress, bien sûr. Les épreuves de sélection se déroulaient en Belgique, avec des gens que je connaissais. Mais cette fois, c’était une autre paire de manches. Je connaissais à peine les autres compétiteurs et n’avais aucune idée de leur niveau. C’est assez impressionnant. Le stress et la pression étaient donc clairement plus grands. Heureusement, les participants belges des autres métiers et moi-même avions reçu des cours sur la gestion du stress, sur le coaching mental, etc. C’était très intéressant et ça nous a permis de former une équipe très soudée en arrivant en Pologne. S’il y avait eu un prix pour récompenser l’esprit d’équipe, on aurait certainement décroché l’or (rires). »
Pour terminer, comment vois-tu l’avenir ?
Mélusine Simon : « J’aimerais bien donner des cours dans les écoles pour enseigner aux jeunes le magnifique métier que nous exerçons. C’est important pour moi d’aider à développer le secteur. Et plus tard, j’aimerais bien un jour avoir mon propre salon. »