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Nouvelles du Secteur

Un Disneyland au service des cheveux et du corps

10 avril 2025

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Le moins que l'on puisse dire à propos du salon Figaro à Waasmunster, c’est que le lieu renferme une riche histoire, en particulier autour de la coiffure. Depuis 1938, ses murs accueillent en effet sans interruption un salon de coiffure ! Un beau jour, l’établissement est passé entre les mains des parents de l’actuel patron des lieux, Glenn Engels, qui y ont fondé le salon Figaro. En 2007, c’était au tour de Glenn de reprendre les rênes de cet écrin de la coiffure pour hommes et pour dames. Au fil des ans, le salon a évolué pour devenir un lieu emblématique à l’implication internationale.

 

Si l’on peut bien affirmer une chose concernant Glenn Engels, c’est que le métier de coiffeur est inscrit dans ses gènes. « Non seulement mes parents étaient coiffeurs », raconte-t-il, « mais les frères de ma mère et leurs épouses sont ou ont tou·te·s été actif·ve·s dans la branche. J’ai littéralement grandi dans un salon de coiffure. Vers mes 15 ans, j’ai entamé mes études de coiffeur, d’abord en Belgique, puis aux États-Unis pour terminer à la Sassoon Academy à Londres ».

 

Dubaï

À son retour au plat pays, Glenn a directement commencé à travailler au salon de ses parents, jusqu’en 2007 où il a repris l’affaire. Depuis lors, il n’a pas chômé. Glenn Engels : « Aujourd’hui, Figaro propose bien plus que de simples coupes. Nous offrons aussi une large gamme de soins du corps et de massages. Tous ces services sont destinés tant aux femmes qu’aux hommes. Ce dernier point est assez exceptionnel, car les soins du corps pour hommes — manscaping, massage crânien poussé, manucure… — ne se trouvent généralement que dans les quartiers huppés de villes comme Dubaï, Londres ou New York. Et désormais donc aussi à Waasmunster (rires). Afin de veiller au bon déroulement de ce large éventail de services et d’en garantir la qualité, nous ne travaillons qu’avec des expert·e·s en la matière. Tou·te·s les collaborateur·trice·s de nos différents départements disposent de leur propose spécialité : coloration, coupe, styling, coiffure hommes… ».

Scène internationale

Si dès ses études, Glenn s’est tourné vers l’étranger, il est à ce jour toujours très actif sur la scène internationale. « Depuis mes vingt ans déjà, je fais énormément de présentations, tant en Belgique qu’ailleurs dans le monde. Aujourd’hui encore, je donne de nombreuses formations, principalement à l’étranger, que ce soit pour mon propre compte ou sur invitation de diverses organisations, de salons, etc. J’interviens beaucoup sous la houlette de la Foundation Guillaume, une organisation internationale qui propose entre autres des formations et s’adresse aux coiffeurs de moins de 27 ans. Je m’y implique beaucoup. »

 

Disneyland

Glenn Engels considère son salon comme un véritable terrain de jeux pour tout type de services de soins des cheveux, de beauté et de massage pour hommes et pour femmes, dans un cadre luxueux qui donne la priorité aux soins de la personne. « Je qualifie parfois notre salon de Disneyland pour adultes », confie-t-il. « Les gens viennent chez nous pour savourer pleinement le moment et pour ressortir avec un look qui renforce leur personnalité, leur donne un bon sentiment et gonfle leur confiance en eux. Nos client·e·s sont principalement des personnes très actives, qui veulent profiter intensément de la vie et trouvent important de bien présenter. Le temps qu’ils et elles passent ici doit donc leur offrir une expérience la plus pleine et intense possible. »

 

Un « rendez-vous serein »

Dans une société où nous sommes inondés au quotidien de stimuli, entre le travail, les obligations sociales, la famille et tout ce qui s’ensuit, Glenn a décidé de créer un espace à part, dit « hypostimulant ». Il nous explique : « Il n’y a plus aucun moment où les gens peuvent reprendre leur souffle et cela engendre de nombreux problèmes. C’est pourquoi nous avons conçu un espace séparé dans lequel le ou la client·e peut bénéficier d’un traitement personnalisé et individuel. Tous nos soins peuvent y être prodigués. Dans ce coin clos, le/la client·e décide de la manière dont il ou elle souhaite que se déroule le rendez-vous : avec ou sans musique, avec lumière ou dans la pénombre, en discutant ou en silence… Chacun·e stipule ses propres critères. Cet espace est destiné à celles et ceux en quête d’un moment de quiétude, à l’abri de la frénésie du quotidien, apaisant. Le “stille afspraak” comme nous l’appelons (« rendez-vous serein », ndlt) est idéal pour les personnes en burn-out, par exemple, ou les personnes hypersensibles ou souffrant d’autisme, mais peut se révéler tout aussi bénéfique pour quiconque a besoin d’une dose occasionnelle de calme et de détente. C’est l’occasion parfaite de “déconnecter” et de se recentrer sur soi. »

 

Une communication solide

Pour la gestion de son salon, Glenn s’entoure aussi toujours d’experts. « Quand je repense à mon parcours en tant qu’entrepreneur, je me rends compte que la gestion d’un business a énormément évolué ces dernières années. Le métier de coiffeur s’est aussi beaucoup professionnalisé. Ce sont ces constats qui m’ont poussé, il y a quelques années, à me replonger dans une série de facettes de l’entrepreneuriat telles que les RH, le marketing, etc. Ce qui en est surtout ressorti, c’est l’importance de s’entourer des bonnes personnes si l’on veut bien faire les choses. C’est pourquoi je travaille actuellement avec une entreprise RH et avec un spécialiste du marketing. Car outre la qualité de votre produit, la manière dont vous le mettez sur le marché compte aussi énormément. Et cela implique notamment une méthode de vente et de communication très solide. L’histoire doit être cohérente et efficace. C’est devenu si important qu’il vaut mieux selon moi le confier à des professionnels. L’expertise qu’ils apportent est inestimable. »

 

Le plus beau métier du monde

Malgré les nombreuses années à son compteur professionnel, Glenn continue de considérer le métier de coiffeur comme le plus beau du monde, et de loin. « Nous contribuons énormément au bien-être des gens. Lorsqu’on sort de chez le coiffeur avec une belle coiffure, on se sent chic et sexy et plus sûr de soi. Si la journée n’a pas été très bonne, un passage entre les mains du/de la coiffeur·euse suffit souvent à retrouver le sourire. C’est quand même fabuleux de pouvoir contribuer de cette façon au bonheur des gens. C’est pour cette raison que j’estime que la profession de coiffeur·euse peut être qualifiée sans détour de métier essentiel, à l’importante valeur sociale ! Nous sommes une personne très importante dans la vie de beaucoup de gens. Nous construisons souvent un lien étroit avec des client·e·s qui reviennent tous les mois ou toutes les x semaines. Cette relation est unique et me donne énormément d’énergie. On prend si peu le temps de s’écouter. Quand nos client·e·s s’installent dans notre fauteuil, ils et elles ont à juste le titre le sentiment d’être pour une fois écouté·e·s. Pour beaucoup de gens, c’est extrêmement précieux et je suis heureux de pouvoir y jouer un rôle. »

 

Les défis du secteur

Selon Glenn, les principaux défis du secteur de la coiffure sont d’ordre économique. « Ces dernières années, la structure de coûts pèse notamment très lourd, sous l’impact par exemple de l’indexation des salaires, des prix de l’énergie… On n’a d’autre choix que d’accroître son chiffre d’affaires pour garder la tête hors de l’eau et maintenir un équilibre entre les revenus et les dépenses. C’est un très gros défi à relever. »