WorldSkills : retour sur une expérience inoubliable

En septembre dernier, Lucie Collemans a représenté notre pays lors des WorldSkills 2024 à Lyon. Ce championnat du monde des métiers voit se mesurer les jeunes talents les plus prometteur·euse·s du monde entier. Nous lui avons demandé ce que cette expérience a représenté pour elle.

Dans la vie quotidienne, Lucie travaille au salon de coiffure Vintage de Haccourt, près de Visé. Le début de sa carrière n’a toutefois pas été facile : « J’ai obtenu mon diplôme de coiffeuse en pleine période du coronavirus et ce n’était donc pas simple de trouver du travail. Les salons devaient rester fermés pendant certaines périodes et en raison des confinements, je n’ai pas non plus pu faire de stage. J’ai finalement rencontré mon actuelle patronne, qui m’a proposé de faire une année supplémentaire à l’IFAPME. Ça m’a semblé une bonne idée, car cela me permettait d’obtenir l’expérience professionnelle nécessaire tout en apprenant le fonctionnement pratique d’un salon de coiffure. Au cours de cette formation, j’ai aussi fait la connaissance de Teresa Lupo, une formatrice Febelhair qui donne cours à l’IFAPME. Elle m’a parlé des WorldSkills et c’est grâce à elle que je me suis inscrite. La suite, vous la connaissez. »

Un bond en avant

Lucie a déjà pris deux fois part aux Startech’s Days, les présélections belges en vue des WorldSkills. « Lors de ma première participation, j’ai terminé 4^e, mais la seconde fois, j’ai décroché la médaille d’or et j’ai ainsi pu représenter la Belgique aux WorldSkills », raconte Lucie. « Je n’aurais voulu manquer cette expérience pour rien au monde. Au niveau technique, ce parcours permet de faire un bond en avant grâce aux différentes formations offertes pour se préparer au championnat. Mais il n’y a pas que sur le plan technique qu’on progresse énormément. On apprend par exemple aussi à gérer son stress, à bien s’organiser… Si on me laissait faire, je ne m’arrêterais jamais de travailler (rires). Mais j’ai compris qu’il était important de prendre de temps en temps une pause, pour refaire le plein d’énergie et repartir de plus belle. Prendre du recul permet d’augmenter sa productivité. Tous ces principes étaient complètement nouveaux pour moi. Je suis de nature assez stressée et j’ai aussi beaucoup appris en matière de gestion du stress. »

Une nouvelle famille belge

Les liens que Lucie a tissés avec les autres participant·e·s restent aussi un beau souvenir. « C’était déjà le cas lors des Startech’s Days pour les sélections belges, mais c’est surtout à Lyon que le sentiment de véritablement faire partie d’une famille est né entre les candidat·e·s belges. On formait une équipe soudée et on est d’ailleurs restés en contact. Concernant le concours en lui-même, j’étais très satisfaite de mes prestations aux différentes épreuves et mes coachs aussi. »

Une expérience à vivre

Lucie garde un souvenir impérissable de cette expérience. Elle encourage d’ailleurs tou·te·s les jeunes coiffeurs et coiffeuses avec de l’ambition à participer aux Startech’s Days. « Même si vous ne gagnez pas, vous apprendrez énormément de choses très utiles pour la suite de votre carrière. C’est la raison pour laquelle je me suis réinscrite cette année, pour la troisième fois ! Attention, c’est souvent très intense et pas toujours facile de tout combiner. Beaucoup de choses arrivent parfois en même temps ou le calendrier du concours entre en conflit avec le travail. Il faut pouvoir s’adapter et trouver des solutions. Mais le jeu en vaut la chandelle ! J’ai aussi la chance d’avoir une patronne qui me soutient à 100 %. Et si vous avez un peu de mal, il y a une foule de gens qui sont là pour vous aider : les coachs, le coach mental, la direction de l’équipe… »